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01 mai 2022

Une nouvelle édition reliée et grand format de mes Poèmes du bois de chauffage

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Présentation de l'éditeur :

Un nouvel habit pour un livre hors du temps...

Poèmes du bois de chauffage et autres récits de l'homme invisible par Christian Cottet-Emard, version Club (reliée & grand format).

Aux éditions Germes de barbarie chaque livre reste éternellement une nouveauté et sera donc toujours disponible au catalogue (même 30 ans après sa publication). Cela vaut pour les auteurs de la collection Poésie-poche avec, en ce qui les concerne, un petit plus : la sortie d'un faux-jumeau en grand format dans une édition soignée (je n'oserais pas dire "luxe") avec couverture cartonnée, reliure et papier ivoire 100g. Et cela change tout! Pour ceux qui voudront glisser le livre dans un sac à dos pour lire dans les transports ou perdu dans les bois, la version "grand poche", pour ceux qui préfèreront le ranger dans leur bibliothèque pour qu'il fasse bonne figure au milieu de leurs éditions originales, la version grand format.

Pour se le procurer :  https://germesdebarbarie.weebly.com/poeacutesie-poche.html

Paiement par chèque (rajouter 4€ pour le port) à l'ordre de Bernard Deson, 619 rue Henri de Navarre, 24130 Le Fleix ou via PayPal à : bdeson@yahoo.fr

Une lecture de Bernard Deson :

Dans la même veine que Jim Harrison ou plus près de nous de James Sacré, Christian Cottet-Emard a écrit au jour le jour une sorte de journal poétique au ras des mots. Pas d'effets de manche, pas de fioritures, juste l'essentiel saisi dans l'urgence. "Ces brefs poèmes bricolés à l’air libre sous les frênes autour de ma maison et rafistolés sur un coin de table n’ont pas d’autre ambition que celle de s’assembler en un petit livre au milieu de millions d’autres. Les appeler poèmes est ironique de ma part. Si quelqu'un s’avise de les trouver zen, qu’il sache que je ne suis pas vraiment le genre de type zen. J’ai juste voulu faire peu avec pas grand-chose et je crois que j’ai réussi même si pas mal de gens penseront le contraire. Sans vouloir commander à qui aura la drôle d’idée de lire ces poèmes qui n’en sont pas tout à fait, je voudrais juste suggérer de ne pas trop s’échiner à trouver un message au lieu d’un lézard sous chaque pierre." Si le poète mène une vie quotidienne percluse de routines et de mauvaises habitudes il l'assume pleinement et la sublime : "Le matin tu n'arrives pas à te lever tôt tu aimerais / rejoindre l'aube pour vivre plus / L'aube avec ses beaux sentiments / mais tu n'adhères pas tu n'y crois pas (pas encore) / pas avant dix heures pas avant l'heure du facteur". Tout lyrisme semble exclu de ces pages et c'est tant mieux. La poésie est là, dans chaque geste, dans chaque regard posé sur les objets du quotidien, dans une bouteille de whisky, dans une montagne de bûches que le camion du livreur vient de benner. Christian Cottet-Emard est entré en poésie à reculons un jour de neige sur les hauteurs du Jura qui l'hébergent depuis son départ volontaire de la ville industrielle de l'Ain qu'il n'avait jamais quittée jusque là. Les cinq sens aux aguets, il vit, tout simplement, sans demander son reste : "Tu as longtemps cru que la poésie était un diamant à extraire de la boue / Qu'il fallait s'acharner à le trouver puis à le tailler jusqu'à la perfection qui n'est pourtant pas du monde des humains / mais non le diamant naît des catastrophes et les provoque". 

 

Christian Cottet-Emard est né le 24 novembre 1959 à Montréal dans l’Ain. Auteur de poèmes (Le Monde lisible, éd. Orage-Lagune-Express), d'essais (Jean Tardieu, un passant, un passeur, éd. La Bartavelle), de romans (Le Grand Variable, éd. Éditinter, Le Club des pantouflards, éd. Nykta) et de nouvelles (Dragon, ange et pou, éd. Le pont du Change). Membre du comité de lecture de la revue de littérature Le Croquant de 1987 à 2010. Collaboration au Magazine des Livres dans lequel ont paru de nombreux épisodes de son feuilleton Tu écris toujours ? publié en volume en 2010 aux éditions Le Pont du Change. Bourse d’écriture du Centre National du Livre en 2006. Depuis 2005, il consacre l'essentiel de son temps à la littérature. Actuellement, membre du comité de rédaction de la revue littéraire Instinct nomade.

Derniers ouvrages parus : Prairie Journal (carnets), 2016, Charmes (roman), 2020, Le Grand Variable (roman), nouvelle édition revue et corrigée en 2021 aux éditions Orage-Lagune-Express, Aux grands jours (Poèmes), 2020, et aux éditions Club en deuxième édition reliée, 2022, et Mariages d'automne (nouvelles), 2017, aux éditions germes de barbarie.

Présentation du livre à la radio, à l'initiative du regretté Christian Lux :

http://cottetemard.hautetfort.com/archive/2018/12/04/mes-poemes-du-bois-de-chauffage-sur-radio-b-6110250.html

Ici, podcast de l'émission.

 

 

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23 mars 2022

En forêt

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Ne croyez pas que la forêt me parle. Je me contente de lui emprunter ses murmures, le temps de remplacer un moment des mots par des feuilles et des pas qui craquent sur les brindilles, le temps de respirer le même air que le grand hêtre et les épicéas qui ont le même accent que la mer quand le vent met les voiles. Alors je respire l'air des feuilles mouillées et je vais pouvoir rentrer chez moi tout propre.

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(Petite variation sur deux poèmes extraits de deux de mes recueils, Poèmes du bois de chauffage et Aux grands jours. La première partie de cette variation s'appuie sur un poème extrait de la quatrième section des Poèmes du bois de chauffage intitulée La lune du matin et autres récits de l'homme invisible. La deuxième partie de la variation s'appuie sur un poème de la quatrième section de Aux grands jours intitulée L'alerte joyeuse).

Photo 1 : © M-CC. Photo 2 : © CC-E

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20 janvier 2022

Carnet / Au bord du monde

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Dimanche dans la nuit, dehors au seuil de la maison, au moment d’allumer le dernier cigare de la journée (ou le premier puisqu’il était deux heures et demie), j’entends des crissements légers et saccadés sur les nappes de neige gelée. Je distingue à peine une silhouette si rapide et apparemment si légère que j’ai à peine le temps de la voir traverser en trois bonds d’au moins cinquante centimètres de haut à quelques mètres de moi avant de disparaître dans la haie. Dans le silence nocturne de la campagne, un froissement, une ombre, et l’esprit a vite fait de gamberger en un réflexe d’alerte assez naturel. Finalement, je rentre au chaud et le cigare rejoint l’humidor.
 
Je suis habitué à voir des yeux briller dans les buissons (parfois ceux de ma Linette ou d’autres félins en patrouille), il m’arrive aussi d’entendre grogner des sangliers, à quelques pas derrière le petit bosquet où j’aime parfois de manière puérile marquer mon territoire, ce qui me fait assez vite remballer le matériel car ces animaux n’ont pas forcément envie d’être dérangés et s’ils le sont, ils peuvent en concevoir une certaine nervosité. Pour en revenir à mon visiteur furtif et bondissant, je pense à un gros lièvre. Le lendemain matin, l’inspection des traces sur la neige le confirme. Les empreintes du lièvre sont parmi les plus faciles à identifier, même pour un amateur comme moi.
 
Mardi, j’ai réussi à fumer mon cigare de la nuit en toute quiétude car le clair de lune sur les plaques de neige révélait les moindres détails du ciel, des arbres, des bosquets et des buissons jusqu’aux lisières de la forêt au loin des prairies d’une blancheur phosphorescente. Aucune chance pour une créature de la nuit, à part un fantôme, de se soustraire à ma vue immédiate. Et que pourrais-je craindre d’un fantôme s’il errait en ces lieux dont mes chers défunts ont fait un petit paradis pour moi si précieux en cette époque où les villes deviennent des pièges du fait d’un roitelet blafard et de sa domesticité scélérate ?
 
De retour dans mon bureau baigné par la clarté de la lune, je vois l’éclairage automatique se déclencher dehors et la chatte Linette qui dresse les oreilles alors qu’elle dormait sur le canapé. Sans allumer, j’approche discrètement de la fenêtre. Le renard flaire du côté de la chatière et baguenaude bien tranquille le long de la haie, nullement inquiet de se retrouver sous les feux de la rampe. Bien que je sois si proche de lui derrière cette fenêtre au bord de son monde, pour lui, je n’existe pas, du moins tant qu’une vitre nous sépare et qu’il ne me sent pas. Je vais bientôt publier le deuxième tome de mes carnets (après Prairie Journal) et je pense l’intituler La vie au bord. J’avais donné le même titre à un de mes recueils de poèmes repris dans mes Poèmes du bois de chauffage mais ce n’est pas grave car qui peut s’en souvenir ?

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Photos : vu de chez moi, le même paysage à différents moments (avec mon petit appareil Lumix)